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3 actions essentielles face à une crise convulsive généralisée

Labodal
June 13, 2025 by
3 actions essentielles face à une crise convulsive généralisée
LABODAL, Labodal - Administratif


  • Allonger la victime au sol dès le début de la crise pour éviter toute blessure liée à une chute.


  • Protéger la tête de la victime sans entraver sa respiration, en écartant tout objet traumatisant.


  • Une fois les convulsions terminées, vérifier la respiration, pratiquer la RCP si nécessaire et placer la victime en PLS.




Reconnaître une crise convulsive 



La crise convulsive généralisée se manifeste brutalement par une perte de connaissance accompagnée de mouvements involontaires et saccadés de l’ensemble du corps. Elle peut survenir chez un adulte, un enfant ou un nourrisson, et nécessite une réaction rapide pour prévenir tout risque de blessure. Les signes précurseurs peuvent inclure un regard fixe, des bruits anormaux ou des spasmes musculaires. Très vite, la victime tombe au sol, le corps se raidit, puis entre en phase de secousses musculaires généralisées.

Dans les toutes premières secondes, le réflexe prioritaire consiste à allonger la victime au sol, si ce n’est pas déjà le cas, afin de limiter les risques de traumatisme en cas de chute. Il est ensuite indispensable d’écarter les objets dangereux à proximité immédiate et de faire le vide autour de la victime en éloignant les personnes présentes, pour assurer un espace de sécurité suffisant. Cette phase initiale ne doit jamais inclure de tentative de contention : les mouvements de la victime ne doivent en aucun cas être contraints.

La reconnaissance rapide de cette situation et l’application de ces réflexes immédiats permettent de limiter les complications secondaires, en attendant la fin des convulsions et l’arrivée des secours professionnels.


Sécuriser la victime pendant les convulsions 



Pendant une crise convulsive généralisée, le secouriste doit intervenir avec calme et précision pour protéger la victime sans entraver ses mouvements. L’objectif est de limiter les risques de traumatisme tout en garantissant la liberté des voies respiratoires. Le premier geste recommandé consiste à glisser doucement un vêtement ou un tissu plié sous la tête de la victime, à condition que cela soit possible sans danger. Ce coussin de fortune amortit les chocs répétés contre le sol, tout en évitant d'obstruer le nez ou la bouche.

Il est également primordial d’écarter tout objet susceptible d’occasionner une blessure, qu’il s’agisse d’éléments du mobilier, d’objets tranchants ou de surfaces dures. Cette action réduit considérablement le risque de lésions secondaires liées aux mouvements incontrôlés. En revanche, il est strictement interdit de placer quoi que ce soit dans la bouche de la victime, que ce soit un tissu, un bâton ou les doigts du secouriste. Contrairement à une idée reçue, une personne en crise convulsive n’avale pas sa langue. Introduire un objet dans sa bouche pourrait au contraire provoquer des blessures graves ou obstruer les voies aériennes.

Ces gestes de sécurisation, appliqués avec vigilance, assurent à la victime un environnement aussi protecteur que possible jusqu’à la fin des convulsions, sans créer de risque supplémentaire.

Les étapes post-crise



À l’issue de la crise convulsive, la priorité est d’évaluer l’état de la victime et de garantir sa sécurité respiratoire. Dès l’arrêt des convulsions, il faut vérifier que les voies aériennes sont dégagées et observer si la victime reprend une respiration spontanée. Si ce n’est pas le cas, une réanimation cardio-pulmonaire (RCP) doit être initiée immédiatement. En présence d’une respiration normale, la victime doit être placée en position latérale de sécurité (PLS) pour éviter les risques d’inhalation en cas de vomissement ou de sécrétions.

Une fois la conscience revenue, il est essentiel de rassurer la victime, qui peut être confuse ou désorientée. Cette phase de réassurance est aussi cruciale que les gestes techniques, car elle favorise un retour progressif à un état stable. Parallèlement, le secouriste doit poursuivre l’évaluation clinique, rechercher d’éventuelles blessures liées à la chute ou à l’environnement, et noter l’heure et la durée de la crise, des informations précieuses pour les secours médicaux.

D’un point de vue physiologique, une mesure de la glycémie capillaire est indiquée après la phase convulsive afin d’identifier une éventuelle cause métabolique. Le bilan complet doit ensuite être transmis, avec toutes les observations recueillies, et les consignes des secours appliquées sans délai. Enfin, la surveillance doit se poursuivre jusqu’au rétablissement complet de l’état de conscience de la victime, sans interruption.


Particularités de la prise en charge chez le nourrisson



La gestion d’une crise convulsive chez le nourrisson obéit aux mêmes principes fondamentaux que chez l’adulte ou l’enfant, avec des précautions supplémentaires liées à sa fragilité physiologique. En premier lieu, il convient de découvrir l’enfant rapidement pour éviter une élévation de température corporelle, souvent facteur déclenchant des convulsions fébriles. Il est recommandé de placer des linges humides sur son front et sa nuque, et d’aérer la pièce pour favoriser le refroidissement naturel.

Comme chez l’adulte, les mouvements ne doivent en aucun cas être contenus. Il faut simplement assurer la sécurité immédiate, protéger sa tête si possible sans gêner la respiration, et écarter les objets dangereux. La prise de température devient ici une mesure indispensable, à effectuer dès que la crise s’interrompt, afin d’orienter la prise en charge vers une cause infectieuse ou hyperthermique.

Enfin, la transmission systématique d’un bilan aux secours est cruciale. Les nourrissons présentent un risque plus élevé de complications neurologiques, et chaque minute compte pour enclencher une réponse médicale appropriée. Une surveillance attentive s’impose jusqu’au retour complet à l’état de conscience et à la stabilisation des paramètres vitaux.

 

Quelle attitude adopter face à une crise convulsive en milieu public ?



Lorsqu’une crise convulsive survient dans un lieu public — gare, centre commercial, école ou entreprise — le rôle du premier témoin ou du secouriste est double : protéger la victime et gérer l’environnement. Dès les premiers signes, il est essentiel d’aménager un périmètre de sécurité autour de la personne en crise, en demandant aux témoins de s’éloigner. Cela permet à la fois de prévenir les accidents et de préserver la dignité de la victime, souvent exposée ou désorientée après l’épisode convulsif.

Il est ensuite crucial de garder une posture calme et rassurante, sans créer de panique, tout en coordonnant l’alerte. Une personne doit être désignée pour prévenir les secours (en appelant le 15 ou le 112) en précisant clairement : type de crise, âge approximatif de la victime, durée et état post-critique. Pendant ce temps, le secouriste effectue les gestes de protection déjà décrits : éviter tout objet traumatisant, ne pas entraver les mouvements, vérifier la respiration en fin de crise.

Dans un environnement professionnel ou scolaire, un bilan circonstancié doit également être transmis au référent sécurité ou à l’infirmier, en lien avec les secours. Enfin, après la crise, il est souvent utile d’accompagner psychologiquement la victime, qui peut se sentir vulnérable ou honteuse, notamment si elle n’a pas conscience de ce qui s’est passé. La qualité de cette prise en charge influence fortement sa récupération émotionnelle.


Conclusion


En situation de crise convulsive généralisée, chaque seconde compte pour limiter les complications. L’intervention doit être rapide, mesurée et adaptée : protéger sans contraindre, surveiller sans paniquer. Connaître les bons gestes permet non seulement de sécuriser la victime, mais aussi de préparer efficacement la suite de sa prise en charge par les secours. Ces réflexes doivent être acquis par tout secouriste ou personnel en charge de la sécurité dans des environnements à risque.


FAQ


Non, il ne faut jamais contraindre ses mouvements. Le plus important est de protéger sa tête et de sécuriser l’environnement.

Absolument pas. Il ne faut rien placer dans sa bouche : elle ne risque pas d’avaler sa langue.

Les gestes de base sont identiques, mais il faut en plus découvrir l’enfant, le rafraîchir et surveiller sa température.