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Perte de connaissance : 4 facteurs qui aggravent le risque d’arrêt cardiaque

Labodal
June 27, 2025 by
Perte de connaissance : 4 facteurs qui aggravent le risque d’arrêt cardiaque
LABODAL, Labodal - Administratif

  • Vérifier immédiatement si la victime respire normalement


  • Maintenir ou libérer les voies aériennes pour éviter l’obstruction


  • Stabiliser la victime dans une position adaptée (PLS ou dos) selon la situation


  • Surveiller en continu les signes de détérioration : conscience, respiration, vomissements

Perte de connaissance : une urgence à risque vital



La perte de connaissance, même temporaire, constitue un signal d’alerte majeur. Elle traduit une altération du fonctionnement cérébral, souvent liée à un trouble de l’oxygénation, de la circulation ou de l’activité neurologique. Si elle n’est pas immédiatement accompagnée d’un arrêt respiratoire ou cardiaque, elle peut néanmoins y conduire en quelques minutes si aucune action n’est entreprise.

Une personne inconsciente ne peut plus protéger seule ses voies aériennes. Allongée sur le dos, elle est exposée à une chute de la langue en arrière, à un encombrement par des liquides (salive, sang, vomissements) ou à une hypoventilation, tous facteurs pouvant provoquer une obstruction silencieuse. Cette obstruction respiratoire est souvent le premier maillon de la chaîne menant à l’arrêt cardiaque.

L’absence de réaction aux stimulations verbales ou tactiles, associée à une respiration lente, bruyante ou irrégulière, doit faire suspecter un risque imminent. L’urgence est d’assurer la perméabilité des voies aériennes, via une position latérale de sécurité ou, en cas de traumatisme, un maintien sur le dos avec libération manuelle des voies respiratoires.

En présence de facteurs aggravants, une détérioration rapide de l’état de la victime est possible. Le rôle du secouriste est de surveiller en permanence, d’alerter sans délai et d’agir selon les protocoles, même en l’absence de matériel. Chaque minute gagnée limite le risque d’évolution vers un arrêt vital.

Les signes annonciateurs d’un arrêt respiratoire



Avant l’arrêt respiratoire complet, certains signes cliniques peuvent alerter le secouriste sur une dégradation imminente de l’état de la victime. Ces signes précurseurs doivent être identifiés avec vigilance, car ils précèdent souvent l’arrêt cardiaque, en particulier chez une personne déjà inconsciente.

Le premier indicateur est une modification du rythme respiratoire. Une respiration anormalement lente (bradypnée), irrégulière, bruyante ou entrecoupée de pauses doit alerter. L’apparition de gargouillements, de ronflements anormaux ou de bruits de régurgitation est souvent liée à une obstruction partielle des voies aériennes, pouvant évoluer vers une obstruction totale.

Une cyanose (coloration bleutée des lèvres, des doigts ou du visage) indique une hypoxie installée. Elle survient lorsque les échanges gazeux deviennent insuffisants pour oxygéner les tissus. Une agitation motrice soudaine, suivie d’un relâchement du tonus musculaire, peut également signaler une décompensation respiratoire en cours.

Chez une victime en perte de connaissance, le ralentissement progressif de la fréquence respiratoire, associé à une diminution de la conscience, est un signal d’alerte critique. Ce tableau impose une action immédiate : libération des voies aériennes, administration d’oxygène si disponible, et préparation à débuter une réanimation si la respiration cesse complètement.

Surveiller ces signes permet au secouriste d’intervenir avant que la situation ne devienne irréversible. Une réactivité rapide peut empêcher l’arrêt respiratoire et, par conséquent, l’arrêt cardiaque.


Les 4 facteurs aggravants du risque cardiaque


Certains éléments peuvent accélérer la transition entre une simple perte de connaissance et un arrêt cardiaque. Ces facteurs aggravants doivent être identifiés rapidement afin d’ajuster la surveillance et l’intervention. Voici les quatre principaux :

  1. L’obstruction des voies aériennes
    Lorsqu’une personne inconsciente est allongée sur le dos, sa langue peut chuter en arrière et bloquer les voies aériennes supérieures. S’y ajoutent parfois du sang, des vomissements ou des sécrétions. Cette obstruction passive empêche la ventilation efficace, entraînant une hypoxie rapide. Sans libération des voies aériennes, le cœur cesse de battre faute d’oxygène.
  2. L’hypoxie prolongée
    Le cerveau et le myocarde sont très sensibles au manque d’oxygène. Toute hypoventilation non corrigée entraîne une chute de la saturation en oxygène, provoquant des troubles du rythme cardiaque, puis un arrêt circulatoire. Plus la privation d’oxygène dure, plus les dommages sont irréversibles.
  3. L’hypothermie
    En cas d’exposition prolongée au froid, la température corporelle chute. L’hypothermie ralentit le métabolisme, altère la conduction cardiaque et favorise les fibrillations ventriculaires. Même modérée, elle aggrave le risque d’arrêt cardiaque chez une victime déjà affaiblie.
  4. L’absence de surveillance ou d’intervention
    Une victime inconsciente laissée sans surveillance peut rapidement évoluer vers un arrêt sans que personne ne le constate. L’absence de gestes simples — mise en position latérale, appel des secours, contrôle régulier de la respiration — retarde la prise en charge et réduit les chances de réanimation efficace.

La combinaison de ces facteurs justifie une vigilance renforcée et une intervention adaptée dès les premières secondes. Leur prévention repose sur des gestes simples, enseignés dans toutes les formations de secourisme.


Adapter sa conduite selon le contexte médical ou traumatique



Face à une perte de connaissance, l’attitude du secouriste doit toujours être guidée par le contexte dans lequel survient l’événement. La conduite à tenir ne sera pas la même si la perte de connaissance fait suite à un malaise d’origine médicale ou à un traumatisme, en particulier crânien, cervical ou thoracique.

Dans un contexte médical (hypoglycémie, syncope, AVC présumé, crise convulsive, etc.), l’objectif est de protéger la victime contre elle-même. Si elle respire normalement, la position latérale de sécurité (PLS) est recommandée : elle permet de maintenir les voies aériennes dégagées, de prévenir l’inhalation de vomissements et d’éviter l’obstruction passive. Il convient d’enlever tout objet autour de la victime, de la couvrir si besoin, et de surveiller en continu sa respiration et sa conscience.

En cas de traumatisme suspecté, notamment lors d’une chute, d’un accident de la voie publique ou d’un choc à la tête, la stratégie change. La victime doit alors être laissée sur le dos, sans mobilisation, avec un alignement tête-cou-tronc rigoureux. L’objectif est de prévenir toute lésion médullaire aggravée par un mouvement inapproprié. On peut libérer les voies aériennes avec une manœuvre adaptée (bascule prudente de la tête ou traction mentonnière), mais sans manipulation excessive.

Dans tous les cas, la priorité reste la surveillance continue : fréquence respiratoire, couleur de la peau, réponse à la stimulation. Toute détérioration impose de réévaluer la position, d’alerter les secours si ce n’est déjà fait, et de se préparer à engager une réanimation.


Prévenir les complications : la surveillance continue


Lorsqu’une victime présente une perte de connaissance, même transitoire, la surveillance continue est un élément central de la prise en charge. C’est elle qui permet de détecter précocement une évolution défavorable, de prévenir les complications graves et de guider les gestes du secouriste en attendant les secours médicalisés.

Le premier paramètre à surveiller est la respiration. Elle doit rester régulière, silencieuse, sans effort visible. Toute modification — ralentissement, pauses, bruits anormaux — doit alerter sur un risque d’obstruction ou de décompensation respiratoire. Il est conseillé de se positionner de façon à pouvoir sentir ou entendre l’air expiré et observer l’expansion thoracique sans interrompre le contact visuel avec la victime.

La conscience doit également être évaluée régulièrement. Une victime inconsciente peut présenter des mouvements réflexes, mais elle ne réagit pas aux stimulations verbales ni tactiles. L’apparition d’un réveil spontané, même bref, est un signe encourageant, mais ne doit pas faire interrompre la surveillance, car une rechute est possible.

Les signes périphériques comme la couleur de la peau, la température cutanée ou la présence de sueurs abondantes apportent aussi des indications utiles. Une cyanose, des extrémités froides ou un relâchement musculaire doivent renforcer la vigilance.

Enfin, il est crucial de maintenir la victime protégée de l’environnement : éviter le froid, le vent, la chaleur excessive ou tout risque mécanique (chute, piétinement en lieu public). Le secouriste doit rester concentré, rassurant, et prêt à engager une réanimation si l’état de la victime se dégrade.

Cette surveillance, bien que simple, constitue un acte de soin actif à part entière. Elle peut faire la différence entre une récupération rapide et une issue dramatique.


Conclusion


Lorsqu’une personne perd connaissance, chaque seconde compte. Certains facteurs comme une obstruction des voies respiratoires, une hypoxie prolongée, l’hypothermie ou l’absence de surveillance peuvent précipiter un arrêt cardiaque. En maîtrisant ces risques, le secouriste augmente considérablement les chances de survie de la victime. Une conduite adaptée, calme et vigilante reste la meilleure arme face à une urgence silencieuse mais potentiellement fatale.


FAQ


Non, elle peut évoluer vers un arrêt cardiaque si les voies respiratoires sont obstruées ou si elle n’est pas surveillée.

Seulement si elle respire et qu’aucun traumatisme n’est suspecté. Sinon, elle doit rester sur le dos avec surveillance renforcée.

Lui tourner délicatement la tête de côté, ou la placer en PLS si possible, tout en maintenant l’alignement tête-cou-tronc.

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