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5 étapes pour réussir une désobstruction par claques dans le dos

9 de junio de 2025 por
5 étapes pour réussir une désobstruction par claques dans le dos
LABODAL, Labodal - Administratif
  • Identifier rapidement une obstruction complète des voies aériennes chez une victime consciente.


  • Adapter la technique selon l’âge et la corpulence de la victime (adulte, enfant, nourrisson).


  • Pencher la victime vers l’avant pour favoriser l’expulsion du corps étranger.


  • Donner 1 à 5 claques vigoureuses entre les omoplates, avec la main ouverte.


  • Réévaluer l’efficacité du geste : apparition d’une toux, rejet du corps étranger ou reprise de la respiration.


Quand utiliser la méthode des claques dans le dos ?




La méthode des claques dans le dos s’applique exclusivement dans un contexte d’urgence précis : l’obstruction complète des voies aériennes chez une victime consciente. Cette situation se caractérise par une impossibilité totale de parler, de tousser ou de respirer, souvent accompagnée de gestes paniqués, d’une cyanose progressive, voire d’une perte de tonus. Le diagnostic doit être rapide, car l’évolution vers un arrêt respiratoire est brutale en l’absence d’intervention. 

Contrairement à l’obstruction partielle, qui se manifeste par une toux efficace ou des râles, l’obstruction complète nécessite une intervention immédiate pour tenter de déloger le corps étranger. Le secouriste ne doit pas attendre l’aggravation ni tenter d’extraire manuellement l’objet, ce qui serait inefficace voire dangereux. 

Les claques dans le dos visent à créer une pression thoracique brutale qui provoque un mouvement d’air suffisant pour expulser l’objet coincé. Ce geste est à privilégier en première intention chez l’adulte ou l’enfant capable de se tenir assis ou debout, mais aussi chez le nourrisson ou le petit enfant, avec des adaptations posturales spécifiques. Il ne doit jamais être appliqué à une victime inconsciente, qui relève d’une autre prise en charge. L’indication est donc claire : en présence d’un corps étranger bloquant totalement les voies aériennes, chez une victime consciente mais en détresse respiratoire silencieuse, le recours à cette méthode s’impose immédiatement.


État de la victime

Obstruction partielle (toux possible)

Obstruction complète (pas de toux, pas de voix)

Technique à utiliser

Consciente

Ne pas intervenir, surveiller

Oui

Claques dans le dos (adaptées au gabarit)

Inconsciente

❌ Non

❌ Non

Massage cardiaque / ventilation (algorithme ACR)

Pourquoi cette technique fonctionne-t-elle ?


La méthode des claques dans le dos repose sur un principe biomécanique simple mais redoutablement efficace : générer une pression d’air brutale à l’intérieur des voies respiratoires pour expulser un corps étranger qui obstrue totalement le passage de l’air. En frappant vigoureusement entre les deux omoplates, avec le talon de la main ouverte, on provoque une onde de choc mécanique qui agit à la manière d’un coup de piston. 

Ce mouvement, associé à l’inclinaison du tronc vers l’avant, oriente l’expulsion vers la bouche et limite le risque d’aggravation de l’obstruction. Contrairement à une aspiration externe ou à une manipulation invasive, cette technique utilise la pression interne déjà présente dans la cage thoracique pour déloger l’objet sans matériel, ce qui la rend particulièrement adaptée aux situations d’urgence immédiate, notamment dans les lieux publics ou en milieu isolé. 

Chez l’enfant ou le nourrisson, l’efficacité repose également sur la maîtrise de la posture, qui permet de sécuriser les voies aériennes tout en orientant la gravité dans le bon axe. Ce geste simple permet souvent de rétablir une ventilation normale en quelques secondes, à condition qu’il soit réalisé avec suffisamment de vigueur et sans hésitation. Son efficacité est telle qu’elle constitue le premier réflexe recommandé avant toute autre manœuvre en cas d’obstruction complète chez une victime consciente.

 

Comment adapter le geste selon le gabarit de la victime ?



L’efficacité de la méthode des claques dans le dos dépend largement de son adaptation à la morphologie de la victime. Chez un adulte ou un grand enfant, il convient de laisser la personne en position assise ou debout, de se placer légèrement en arrière sur le côté, de soutenir le thorax d’une main et de pencher le buste vers l’avant avant d’administrer de une à cinq claques vigoureuses entre les omoplates. 

Cette posture permet de contrôler l’équilibre de la victime tout en facilitant l’éjection du corps étranger vers l’extérieur. Pour un enfant en bas âge ou un nourrisson, la méthode repose sur un positionnement spécifique sur l’avant-bras du sauveteur, en califourchon, la face tournée vers le sol, la tête maintenue plus basse que le thorax. 

Le secouriste doit sécuriser la tête sans exercer de pression sur la gorge ni sur les voies respiratoires, puis administrer les claques avec la même précision, en adaptant la force à la fragilité de l’enfant. Une variante consiste à installer un petit enfant sur la cuisse du sauveteur, en basculant le tronc vers l’avant pour profiter de la gravité. 

Dans tous les cas, la trajectoire du coup et la stabilité de la posture sont essentielles pour éviter un mouvement parasite qui réduirait l’efficacité du geste. La méthode reste la même sur le fond, mais son application exige une parfaite maîtrise des appuis et un bon sens de l’adaptation selon l’âge et la taille de la victime.


Quels sont les risques et les critères d’efficacité ?



Bien que la méthode des claques dans le dos soit simple et rapide à mettre en œuvre, elle n’est pas dénuée de risques, surtout si elle est mal exécutée. L’un des principaux dangers réside dans une mauvaise appréciation de la situation : intervenir sur une obstruction partielle, où la victime peut encore tousser, peut aggraver son état en déplaçant le corps étranger plus profondément dans les voies aériennes.

Par ailleurs, une claque mal orientée ou insuffisamment vigoureuse peut être inefficace, tandis qu’un geste mal maîtrisé, en particulier chez un nourrisson ou une personne âgée fragile, peut provoquer des lésions musculosquelettiques ou cutanées.

Le secouriste doit donc s’assurer de la pertinence du geste et l’exécuter avec une posture stable, une force adaptée et une trajectoire dirigée vers le haut. L’efficacité de la méthode s’évalue immédiatement après chaque claque : l’apparition d’une toux, l’expulsion visible du corps étranger, la reprise de la respiration ou la voix qui redevient audible sont des signes clairs de succès.

En revanche, l’absence de réponse après plusieurs tentatives impose de changer de technique sans délai, conformément aux protocoles de désobstruction. L’objectif n’est pas de persister inutilement, mais d’enchaîner les manœuvres jusqu’à restauration d’une ventilation efficace ou jusqu’à l’arrivée d’un renfort médical.


Claques dans le dos : que faire si cela ne suffit pas ?


Lorsque les claques dans le dos ne permettent pas de désobstruer les voies aériennes après une série correctement réalisée, il est impératif de poursuivre immédiatement la prise en charge en recourant à d’autres manœuvres recommandées.

Chez l’adulte et l’enfant de plus d’un an, la manœuvre de compression abdominale, communément appelée méthode de Heimlich, doit être initiée sans délai. Elle consiste à exercer une poussée brusque vers le haut sur l’abdomen pour provoquer une surpression thoracique capable de déloger l’obstruction.

Chez le nourrisson, en revanche, cette méthode est contre-indiquée ; il convient de basculer la victime en position dorsale sur l’avant-bras et de réaliser des compressions thoraciques spécifiques, similaires à celles de la réanimation, mais avec une fréquence et une intensité adaptées. 




Si la victime devient inconsciente à la suite de l’obstruction, la situation doit être immédiatement considérée comme un arrêt cardiorespiratoire. Dans ce cas, l’ouverture des voies aériennes est prioritaire, suivie d’une évaluation de la respiration et de la mise en œuvre des compressions thoraciques sans délai, en alternance avec des tentatives de ventilation si le matériel est disponible et la formation adéquate.

La rapidité de la transition entre les techniques, sans perte de temps, est déterminante pour maintenir l’oxygénation cérébrale et éviter les séquelles. Chaque manœuvre doit être interrompue dès que l’obstruction est levée ou qu’une ventilation spontanée reprend. En toute circonstance, l’alerte des secours médicaux est indispensable, même si la désobstruction a réussi, afin de vérifier l’état clinique et prévenir les récidives ou complications secondaires.


Conclusion


La méthode des claques dans le dos constitue un geste de secours simple, efficace et vital en cas d’obstruction complète des voies aériennes chez une victime consciente. Son efficacité repose sur une exécution rapide et adaptée au gabarit de la personne. Le secouriste doit garder à l’esprit que, malgré la violence apparente du geste, la vigueur des claques est indispensable au rejet du corps étranger. Cette technique ne nécessite aucun matériel, mais requiert de la précision dans la posture, la trajectoire et le nombre de claques administrées.

Si elle échoue, elle doit être immédiatement suivie d’autres manœuvres complémentaires. Agir sans délai peut sauver une vie.


FAQ


Elle ne s’applique pas aux victimes inconscientes ou à celles présentant une obstruction partielle des voies aériennes.

Jusqu’à 5 par série, en réévaluant à chaque fois l’efficacité. Il est possible d’alterner avec d’autres techniques en cas d’échec.

Non, si le geste est adapté (position sur l’avant-bras, maintien sécurisé de la tête, dos incliné). La sécurité repose sur la bonne exécution.



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