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Obstruction des voies aériennes : 5 différences essentielles entre obstruction partielle et complète

20 de junio de 2025 por
Obstruction des voies aériennes : 5 différences essentielles entre obstruction partielle et complète
LABODAL, Labodal - Administratif

  • Identifier les signes d’obstruction : toux, absence de bruit, cyanose, détresse respiratoire


  • Ne jamais désobstruer en cas d’obstruction partielle, mais encourager la toux


  • Sur obstruction complète, enchaîner claques dans le dos et compressions adaptées


  • Adapter les gestes selon la morphologie (nourrisson, obèse, personne allongée)


  • Réaliser un bilan continu et alerter les secours professionnels



Reconnaître une obstruction partielle des voies aériennes


L’obstruction partielle des voies aériennes survient lorsque le passage de l’air est entravé sans être totalement bloqué. La victime peut encore respirer partiellement et, surtout, elle est capable de tousser efficacement, ce qui constitue un signe majeur de reconnaissance. Cette toux, souvent bruyante, doit être interprétée comme un mécanisme de défense naturel visant à expulser le corps étranger.

Parmi les signes caractéristiques figurent également une gêne respiratoire modérée, une respiration sifflante ou rauque, des efforts visibles pour inspirer, et une voix altérée. En revanche, l'absence de cyanose, de perte de connaissance ou de silence respiratoire distingue clairement cette situation d’une obstruction complète. La victime est souvent capable de se tenir debout ou assise, exprime sa détresse verbalement et peut se placer dans une position qui lui semble plus confortable.

Face à ce tableau, la conduite à tenir est d’encourager la toux, sans jamais intervenir activement par des techniques de désobstruction (claques, compressions). Ces gestes seraient non seulement inutiles mais potentiellement dangereux, car ils risqueraient de transformer l’obstruction partielle en obstruction complète. La surveillance attentive de la respiration, l’administration d’oxygène si disponible et la préparation à intervenir en cas d’aggravation sont les priorités du secouriste.

Les signes d’une obstruction complète : une urgence vitale



L’obstruction complète des voies aériennes est une urgence absolue, car elle empêche totalement l’entrée et la sortie de l’air. Contrairement à l’obstruction partielle, la victime ne peut ni parler, ni tousser, ni respirer. Le visage prend rapidement une teinte violacée (cyanose), et les mouvements respiratoires sont visibles mais inefficaces : on observe des efforts désespérés, sans émission de son ni de flux d’air.

Un signe classique d’appel est le geste universel d’étouffement, où la victime porte les mains à son cou. Elle peut également présenter une agitation extrême, des yeux écarquillés, et une incapacité totale à répondre verbalement. Si l’obstruction persiste, la perte de connaissance survient rapidement, suivie d’un arrêt cardiorespiratoire.

Face à cette situation, le sauveteur doit réagir sans délai. Il ne faut jamais attendre que la victime tombe au sol ou que des signes de cyanose apparaissent. L’intervention immédiate est vitale : claques dorsales suivies de compressions abdominales ou thoraciques selon le contexte (âge, morphologie). En l’absence d’effet, il faut débuter une réanimation cardiopulmonaire sans délai.

Reconnaître ces signes et agir rapidement permet souvent de sauver une vie. L’inertie ou une mauvaise interprétation de la situation peut, au contraire, être fatale en quelques minutes.


Techniques de désobstruction chez une victime consciente


Chez une victime consciente présentant une obstruction complète des voies aériennes, la désobstruction doit être immédiate, méthodique et adaptée à la morphologie. Le protocole repose sur deux gestes successifs : les claques dans le dos et les compressions abdominales, encore appelées manœuvre de Heimlich.

La prise en charge débute par jusqu’à 5 claques dorsales entre les omoplates, délivrées avec le plat de la main, la victime étant penchée en avant pour favoriser l’expulsion. Si les claques sont inefficaces, on enchaîne avec jusqu’à 5 compressions abdominales : le sauveteur se place derrière la victime, place un poing fermé au niveau de l’épigastre, l’autre main par-dessus, puis effectue des pressions brusques dirigées vers l’arrière et le haut.

Ce cycle claque/compression peut être répété jusqu’à expulsion de l’objet ou perte de connaissance. Il est capital de réévaluer après chaque geste pour vérifier si l’air circule à nouveau.

Certaines situations imposent des adaptations. Pour les femmes enceintes, les personnes obèses ou en cas d’impossibilité d’accès à l’abdomen, les compressions thoraciques remplacent les abdominales. Chez le nourrisson, on privilégie des techniques spécifiques associant claques dorsales et compressions thoraciques à deux doigts, avec un positionnement particulier sur l’avant-bras.

Dans tous les cas, il est impératif d’alerter les secours dès que possible, même si la victime reprend sa respiration. Le geste de désobstruction peut occasionner des lésions internes nécessitant une surveillance médicale.


Adapter la prise en charge selon l’âge et la condition physique



La désobstruction des voies aériennes doit être rigoureusement adaptée à l’âge, à la morphologie et à l’état général de la victime. Une approche standardisée serait inappropriée, voire dangereuse dans certains cas.

Chez le nourrisson, l’utilisation de techniques spécifiques est impérative. L’enfant est positionné tête en bas, appuyé sur l’avant-bras du sauveteur, avec maintien ferme de la tête. Cinq claques dorsales sont administrées entre les omoplates, suivies de cinq compressions thoraciques à deux doigts, effectuées sur le sternum. La manœuvre de Heimlich est formellement contre-indiquée chez les moins d’un an en raison du risque de lésions viscérales.

Chez l’enfant de plus d’un an, on applique les mêmes principes que chez l’adulte, avec une force adaptée. Les compressions abdominales restent efficaces mais doivent être dosées pour éviter les traumatismes. L’enfant doit être bien maintenu, souvent à hauteur d’épaule pour un sauveteur adulte.

Chez les personnes obèses, enceintes ou en fauteuil, l’accès à l’abdomen peut être impossible. Dans ces cas, les compressions doivent être transférées au niveau thoracique, en plaçant les mains au centre du sternum. Ce geste est également utilisé chez les victimes allongées, en l’absence de position debout possible.

Enfin, chez une victime grabataire ou inconsciente, la désobstruction repose sur la ventilation assistée, l’ouverture des voies aériennes (par canule ou manœuvre d’ouverture de la bouche) et les compressions thoraciques en RCP, associées à un DAE si disponible.

Adapter les gestes à chaque situation permet d’optimiser les chances de réussite tout en limitant les risques de complications iatrogènes.


Que faire si la victime perd connaissance



La perte de connaissance d’une victime présentant une obstruction des voies aériennes est un signe d’aggravation majeure. Elle traduit généralement une absence prolongée d’oxygénation cérébrale et impose la mise en œuvre immédiate d’une réanimation cardiopulmonaire (RCP).

Dès que la victime s’effondre, il faut vérifier rapidement l’absence de respiration normale et l'inefficacité des mouvements respiratoires. Si l’arrêt respiratoire est confirmé, le secouriste doit débuter les compressions thoraciques sans attendre, à un rythme de 30 compressions suivies de 2 insufflations si possible. La priorité est de faire circuler un minimum d’oxygène résiduel vers les organes vitaux.

Avant chaque insufflation, il est recommandé de regarder à l’intérieur de la bouche pour vérifier la présence d’un corps étranger visible. Si c’est le cas, et s’il est facilement accessible sans outil, on peut tenter de le retirer avec précaution. En revanche, les fouilles orales à l’aveugle sont à proscrire, car elles risquent d’aggraver l’obstruction.

L’utilisation d’un défibrillateur automatisé externe (DAE) est également indiquée dès que disponible. L’analyse de l’appareil peut aider à identifier un rythme cardiaque choquable et à administrer un choc si nécessaire. La RCP doit être poursuivie jusqu’à reprise d’une respiration spontanée, relais par les secours, ou impossibilité physique de continuer.

Dans tous les cas, une victime ayant perdu connaissance après une obstruction doit être médicalisée d’urgence, même en cas de reprise apparente de la respiration. Des lésions internes ou un déficit neurologique peuvent être présents.


Conclusion


Face à une obstruction des voies aériennes, la capacité du sauveteur à distinguer rapidement une forme partielle d’une forme complète est déterminante. En présence d’une toux efficace, il convient de surveiller sans intervenir. À l’inverse, l’absence d’air ou de bruit impose une désobstruction immédiate. Le respect des protocoles, adapté à l’âge et à la morphologie de la victime, permet d’agir avec efficacité tout en limitant les risques de complications.


FAQ


Uniquement si la victime présente une obstruction complète et ne parvient plus à tousser efficacement.

Non, une toux efficace est le signe que l’air circule encore : il faut l’encourager à continuer.

Privilégier les compressions thoraciques si l’abdomen n’est pas accessible.

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