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6 gestes vitaux pour secourir une victime d’avalanche

Labodal
25 juin 2025 par
6 gestes vitaux pour secourir une victime d’avalanche
LABODAL, Labodal - Administratif
  • Donner l’alerte et entamer les recherches avec détecteur de victime d’avalanche (DVA)


  • Dégager prudemment la victime en portant attention à la tête et aux voies aériennes



  • Libérer les voies aériennes supérieures si nécessaire


  • Réchauffer la victime et administrer de l’oxygène en complément si besoin


  • Appliquer la conduite adaptée en cas d’hypothermie ou d’arrêt cardiaque



Comprendre les risques spécifiques liés à une avalanche



Mécanismes mortels : asphyxie, traumatismes et hypothermie

Les avalanches représentent un risque extrême pour toute personne ensevelie sous la neige. L’asphyxie est la première cause de mortalité, due à l’obstruction immédiate des voies aériennes (VAS) ou à l’inhalation de neige poudreuse. Un manque d’air ambiant autour du visage ou une compression thoracique aggrave la situation, rendant la respiration impossible. Un masque de glace peut même se former au niveau du visage, scellant les VAS et rendant toute respiration inefficace.

En parallèle, les victimes subissent fréquemment d’importants traumatismes mécaniques provoqués par la vitesse et le poids de la neige, pouvant provoquer des lésions thoraciques, abdominales ou cranio-rachidiennes. Les collisions avec des rochers, des arbres, ou d’autres débris projettent des forces élevées sur le corps.

L’hypothermie, associée à l’ensevelissement prolongé, diminue la température corporelle en dessous de 35 °C. Elle provoque une bradycardie, une altération de la conscience, et peut être à tort interprétée comme une rigidité cadavérique. Pourtant, toute victime dans un tel contexte est potentiellement réanimable. Une prise en charge douce, avec stabilisation du rachis, réchauffement progressif et surveillance constante, est indispensable.

Les mécanismes de l’asphyxie en milieu enneigé


Obstruction directe, inhalation et pression externe

  • Obstruction des VAS : la neige bouche le nez, la bouche, empêchant tout passage d’air.
  • Inhalation de poudreuse, provoquant une détresse respiratoire aiguë.
  • Absence de poche d’air autour du visage en cas de neige compacte, causant suffocation.
  • Compression thoracique limitant l’amplitude respiratoire.
  • Masque de glace scellant les voies aériennes, entraînant un étouffement progressif.

Chacun de ces mécanismes rend l’ensevelissement extrêmement dangereux, renforçant la nécessité d’un dégagement rapide et méthodique pour libérer les voies respiratoires.


les traumatismes liés à l’ensevelissement


Collision, écrasement et impacts multiples

La neige lourde et compacte exerce une pression biomécanique violente, pouvant générer :

  • Fractures thoraciques, abdominales, rachidiennes ou des membres
  • Traumatismes crâniens en cas de choc contre un obstacle
  • Multiplication de lésions complexes liées à des objets emportés par l’avalanche (troncs, matériaux)

Ces traumatismes nécessitent la stabilisation du rachis cervical, une recherche active de blessures graves, et une surveillance attentive en cas d’arrêt cardiaque, qui pourrait être causé directement par le choc.


Hypothermie : un facteur aggravant à ne pas négliger



Risque invisible mais redoutable après ensevelissement

L’hypothermie est fréquente dans le cadre des avalanches. Malgré l’effet isolant de la neige, la température corporelle chute rapidement, impactant les fonctions vitales. Une personne rigide n’est pas nécessairement décédée, même après un long temps d’ensevelissement.

  • Manipulation brutale risque de déclencher un arrêt cardiaque
  • Réanimation doit être douce, progressive, avec stabilisation préalable du rachis
  • Réchauffement passif, oxygène si possible, et surveillance constante sont essentiels jusqu’à transfert médicalisé


Conduite à tenir pour une victime consciente


Stabilisation, bilan et protection contre le froid

Lorsqu’une victime est consciente, l’intervention doit être précise et méthodique :

  1. Stabiliser le rachis cervical immédiatement après dégagement.
  2. Libérer les voies respiratoires de la neige.
  3. Interroger la victime sur les douleurs, le temps d’enfouissement et la respiration.
  4. Surveiller les signes vitaux (respiration, pouls, conscience, température).
  5. Isoler la victime du sol, la couvrir avec des couvertures thermiques et éviter une exposition directe à la chaleur.
  6. Administrer de l’oxygène si possible.

La transmission rapide d’un bilan complet à la chaîne médicale ou au centre 15 est essentielle car l’état peut se dégrader rapidement.


Conclusion


Une intervention spécialisée dans un contexte extrême

En milieu enneigé, chaque minute est précieuse. Les victimes d’avalanche sont confrontées à des risques combinés (asphyxie, traumatismes, hypothermie). Une réaction rigoureuse repose sur :

  • Détecter et corriger les lésions vitales
  • Nettoyer les voies respiratoires sans délai
  • Mettre en place une réanimation adaptée en cas de besoin

Ces 6 gestes vitaux doivent être maîtrisés par tout intervenant formé, afin d’augmenter significativement les chances de survie.


FAQ


Donner l’alerte, localiser la victime avec un DVA, dégager la tête et stabiliser le rachis cervical.

Une température corporelle très basse, une conscience altérée et une rigidité ne doivent pas être interprétées comme des signes de décès certain.

Oui, c’est la cause principale de décès, notamment par obstruction ou inondation pulmonaire.


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