Actions à réaliser
- Repérer une victime inconsciente assise, notamment dans un véhicule ou un fauteuil.
- Évaluer la respiration tout en maintenant la sécurité (airbag désactivé, portière ouverte, etc.).
- Maintenir la tête dans l’axe pour libérer le passage de l’air sans mobiliser le rachis cervical.
- Rester attentif aux signes de détresse respiratoire.
Comprendre les risques d’une obstruction en position assise
Lorsqu'une personne perd connaissance en position assise, la tête penche souvent vers l’avant. Dans cette posture, la base de la langue peut obstruer le pharynx en s'appuyant contre la paroi postérieure, bloquant partiellement ou totalement les voies aériennes supérieures. Ce phénomène est particulièrement fréquent en milieu routier, à bord d’un véhicule, mais peut aussi se produire dans un contexte médicalisé ou public.
L’enjeu vital de cette situation repose sur la ventilation : en cas d’obstruction, l’air ne parvient plus aux poumons, ce qui peut rapidement entraîner une hypoxie. Contrairement aux cas d’arrêt cardiorespiratoire nécessitant une réanimation complète, un simple repositionnement de la tête suffit souvent à rétablir la liberté des voies aériennes.
Les bons gestes pour libérer les voies aériennes sans aggraver un traumatisme
Pour intervenir correctement sans nuire à l’éventuelle stabilité cervicale, l’intervenant doit rester à l’extérieur du véhicule (ou sur le côté de la victime) pour garantir sa propre sécurité. L’intervention consiste à :
- ouvrir l’accès à la victime en passant par la portière ou la fenêtre ;
- saisir la tête à deux mains : une en arrière juste au-dessus de la nuque, l’autre sous le menton ;
- ramener doucement la tête en position neutre, dans l’axe du tronc, en exerçant une traction verticale douce.
Ce geste de décompression passive du rachis cervical permet de libérer mécaniquement les voies aériennes. Il convient ensuite d’évaluer la respiration (écoute, observation, perception du flux d’air) tout en maintenant la position. En l’absence d’amélioration ou si la victime ne respire pas normalement, un bilan vital complet et des gestes de secours doivent être engagés immédiatement.
Risques et précautions à respecter
Cette manœuvre, bien que simple, doit impérativement être réalisée sans mouvement de torsion ou de rotation du cou, surtout si un traumatisme du rachis cervical est suspecté. L’objectif est de ne jamais mobiliser la colonne vertébrale, mais uniquement de rétablir l’axe tête-tronc dans une position neutre.
Évaluation de l’efficacité du geste
L’amélioration de la respiration spontanée après repositionnement confirme l’efficacité du geste. Si aucun signe de ventilation normale n’apparaît, cela peut indiquer une obstruction persistante ou un arrêt vital nécessitant des gestes d’urgence plus avancés.
Conclusion
Face à une victime inconsciente en position assise, savoir intervenir rapidement et efficacement est un levier essentiel de survie. Ce geste, à la fois simple et discret, s’inscrit pleinement dans la chaîne des secours d’urgence. En milieu public, professionnel ou embarqué, une bonne maîtrise des techniques de libération des voies aériennes permet de gagner un temps précieux en attendant une prise en charge médicalisée.
Libérer les voies aériennes d’une victime en position assise : un geste simple mais vital